Ostéopathie vs Kinésithérapie : Différences et Quand Consulter

Ostéopathie vs Kinésithérapie : Différences et Indications thérapeutiques

Il peut être difficile de savoir s’il est plus approprié de consulter un ostéopathe ou un kinésithérapeute lorsqu’on souffre de douleurs ou de troubles physiques. Cet article explore les différences entre ces deux approches, pour mieux comprendre quand opter pour l’une ou l’autre. Nous nous appuyons notamment sur des éléments cliniques et sur une vidéo informative de Vincent Meslet, kinésithérapeute et ostéopathe, qui offre un point de vue neutre sur les cas où l’on devrait consulter l’un ou l’autre professionnel.

Approche globale vs Approche ciblée

L’ostéopathie et la kinésithérapie poursuivent le même objectif d’amélioration de la santé, mais leurs approches sont distinctes.

  • L’Ostéopathie repose sur une approche holistique du corps. Elle considère que les différentes parties du corps sont interconnectées et agit donc sur l’ensemble pour rétablir l’équilibre. En ostéopathie, le praticien utilise principalement des mobilisations douces des tissus et des articulations, afin de restaurer la mobilité et améliorer le fonctionnement global du corps. Cette approche est particulièrement adaptée aux troubles fonctionnels (lumbagos, torticolis sans contexte traumatique, sciatiques, tensions musculaires)​​.
  • La Kinésithérapie, quant à elle, est davantage axée sur une prise en charge ciblée. Le kinésithérapeute travaille à la rééducation de structures anatomiques endommagées, telles que les muscles, les articulations ou les tendons. Il intervient souvent après une blessure, une chirurgie ou pour des pathologies spécifiques nécessitant un plan de traitement sur plusieurs séances, comme les tendinites ou les fractures​.

Indications : Quand consulter un ostéopathe ou un kinésithérapeute ?

Dans la vidéo de Vincent Meslet, il est expliqué que certaines indications permettent de mieux savoir quand consulter un ostéopathe ou un kinésithérapeute. Voici un aperçu des principales situations.

1. Pour les troubles musculo-squelettiques :

  • Kinésithérapie : Recommandée lorsque vous avez une structure anatomique endommagée (fracture, entorse, chirurgie) et que vous avez besoin de rééducation progressive. Par exemple, après une opération des ligaments croisés ou pour une capsulite rétractile, le kinésithérapeute vous aidera à retrouver votre mobilité et votre force avec des exercices réguliers​.
  • Ostéopathie : Adaptée pour les douleurs fonctionnelles comme les lumbagos ou torticolis sans contexte traumatique, ainsi que les sciatiques et les douleurs chroniques. L’ostéopathe mobilise les tissus et les articulations pour rétablir la mobilité et soulager les tensions, même si aucune blessure structurelle n’est visible sur des examens d’imagerie​.

2. Pour les troubles neurologiques et respiratoires :

  • Kinésithérapie : Essentielle pour la rééducation des patients atteints de Parkinson, pour les suites d’un accident vasculaire cérébral (AVC), ou pour des troubles respiratoires chroniques (rééducation respiratoire pour asthme ou BPCO)​.
  • Ostéopathie : Utilisée en complément pour améliorer la mobilité thoracique et diaphragmatique, mais elle ne remplace pas la rééducation respiratoire régulière assurée par un kinésithérapeute.

3. Dans le domaine sportif :

  • Kinésithérapie : Indiquée pour la rééducation après des blessures sportives comme des entorses ou des fractures. Le kinésithérapeute va travailler sur la récupération de la fonction musculaire et la mobilité​.
  • Ostéopathie : Sollicitée en prévention ou pour traiter des déséquilibres corporels liés à une surcharge d’entraînement, ou pour soulager des tensions musculaires chez les sportifs, même en l’absence de lésion visible.

4. Pour les femmes enceintes :

  • Ostéopathie : Très efficace pour soulager les douleurs et inconforts liés aux adaptations posturales de la grossesse. L’ostéopathe peut aider à traiter les maux de dos, les sciatiques, les troubles digestifs et les tensions musculaires, en mobilisant les zones du corps concernées sans recourir à des manipulations invasives​.

Prescription fréquente à tort de la kinésithérapie

Il est important de souligner qu’il arrive souvent que la kinésithérapie soit prescrite à tort par des médecins, notamment dans des cas où le patient souffre de troubles fonctionnels qui ne relèvent pas d’une rééducation structurelle. Cette méconnaissance du rôle de l’ostéopathie par certains médecins entraîne des prescriptions inadaptées.

De plus, la kinésithérapie est remboursée par la sécurité sociale en France, ce qui peut parfois orienter les patients vers cette solution, alors que l’ostéopathie, non remboursée, pourrait être plus appropriée dans le traitement des troubles fonctionnels. Les médecins, ne connaissant pas toujours les subtilités de l’ostéopathie, peuvent ne pas penser à cette solution, alors qu’elle serait plus efficace dans des cas de douleurs chroniques sans lésion structurelle.

Points clés de la kinésithérapie : Critères de consultation

Vincent Meslet insiste sur quatre critères principaux pour savoir quand consulter un kinésithérapeute :

  • Rééducation nécessaire : Après une chirurgie ou une blessure, pour réapprendre à utiliser correctement une partie du corps.
  • Régularité des séances : Les traitements kinésithérapiques nécessitent généralement plusieurs séances sur une période prolongée.
  • Diagnostic médical préalable : Un diagnostic posé par un médecin est généralement requis avant de consulter un kinésithérapeute.
  • Structure anatomique endommagée : Il y a une lésion physique à traiter (par exemple, une fracture ou une déchirure)​.

Quand la distinction n’est pas claire

Vincent Meslet, étant à la fois kinésithérapeute et ostéopathe, rappelle que certains cas peuvent chevaucher les compétences des deux disciplines. Par exemple, pour des douleurs diffuses sans diagnostic clair, il peut être difficile de déterminer s’il faut consulter un ostéopathe ou un kinésithérapeute. Toutefois, pour des douleurs aiguës comme des lumbagos ou torticolis sans traumatisme, l’ostéopathe est souvent plus indiqué car ces douleurs relèvent généralement de troubles fonctionnels​.

Conclusion : Choisir la bonne approche en fonction du besoin

En résumé, la kinésithérapie est recommandée pour des pathologies diagnostiquées, avec une rééducation régulière et ciblée d’une structure anatomique endommagée. L’ostéopathie, quant à elle, traite les troubles fonctionnels et aide à rétablir l’équilibre corporel sans manipulation invasive, grâce à des mobilisations douces.

Lorsque des douleurs ou des troubles persistent sans raison évidente, il est toujours utile de considérer l’ostéopathie comme une alternative, particulièrement lorsque les douleurs fonctionnelles sont impliquées. Ne pas hésiter à consulter un professionnel qualifié permet de recevoir le traitement le plus approprié pour votre situation spécifique.

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